Conférence de presse du 15 septembre 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2021-09-15 23:00

CCTV : Nous avons remarqué que lors de la 48e session du Conseil des droits de l'homme, le Représentant permanent de la Chine à Genève a appelé tous les pays à atteindre une paix durable, à promouvoir et protéger les droits de l'homme. Pouvez-vous nous en donner plus d'informations ?

Zhao Lijian : Lors de la 48e session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU qui a eu lieu le 14 septembre, la Chine a fait une déclaration conjointe au nom de plus de 40 pays, faisant entendre la voix de la justice et de la raison au sein de la communauté internationale, et montrant le sens des responsabilités de la Chine sur les questions des droits de l'homme.

La Chine estime que pour parvenir à une paix durable et promouvoir et protéger les droits de l'homme, les mesures suivantes doivent être prises. Premièrement, nous devons défendre fermement le système international centré sur l'ONU ainsi que l'ordre international fondé sur le droit international et nous abstenir d'imposer notre volonté aux autres. Deuxièmement, les divergences doivent être réglées par le dialogue et les consultations. Il ne faut pas recourir arbitrairement à la force ou à la menace de la force, et encore moins engager une intervention militaire sous prétexte de « démocratie » et de « droits de l'homme ». Troisièmement, nous devons nous attacher au développement durable afin de promouvoir la paix via le développement. Quatrièmement, nous devons respecter la diversité des civilisations et en faire un lien pour maintenir la paix dans le monde. Cinquièmement, nous devons répondre de manière coordonnée aux menaces sécuritaires conventionnelles et non conventionnelles et nous attaquer aux causes profondes des crises.

La Chine a accompli des progrès remarquables dans le domaine des droits de l'homme. Il y a quelques jours, la Chine a publié le Plan d'action national pour les droits de l'homme (2021-2025), qui comporte 8 parties avec près de 200 objectifs et tâches.

En rédigeant ce plan d'action, la Chine a donné un nouvel exemple en matière de droits de l'homme au reste du monde. Plus de 60 pays dans le monde ont établi des plans d'action nationaux pour les droits de l'homme. Parmi eux, la Chine, l'Indonésie et le Mexique ont rédigé quatre éditions consécutives. Des pays comme les États-Unis, le Canada, la France, l'Allemagne et le Japon n'ont élaboré aucun plan d'action national pour les droits de l'homme jusqu'à présent. Ces pays qui crient à haute voix les soi-disant droits de l'homme devront élaborer leur propre plan d'action rapidement et agir concrètement pour sauvegarder les droits de l'homme de leur propre peuple.

À l'heure actuelle, les guerres, les conflits et les instabilités régionales entraînent de temps en temps des violations de droits de l'homme à grande échelle. Le développement mondial des droits de l'homme reste une tâche ardue. En envisageant l'avenir, la Chine continuera de remplir sérieusement ses obligations internationales en matière de droits de l'homme, de participer profondément à la gouvernance internationale des droits de l'homme et de promouvoir la construction d'un système international des droits de l'homme juste, raisonnable et efficace. Nous appelons tous les pays à travailler main dans la main pour que tous les peuples puissent jouir pleinement des droits de l'homme dans un monde de paix durable et de sécurité universelle.

Agence de presse Xinhua : Le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi est arrivé récemment à Singapour, troisième étape de sa tournée à l'étranger. Pourriez-vous présenter les informations concernées ?

Zhao Lijian : Les 13 et 14 septembre, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi s'est rendu en visite à Singapour et a rencontré le Premier Ministre singapourien Lee Hsien Loong et le Vice-Premier Ministre singapourien et président de la partie singapourienne de la Commission conjointe Chine-Singapour sur la coopération bilatérale Heng Swee Keat. Il a eu également un entretien avec le Ministre singapourien des Affaires étrangères Vivian Balakrishnan avant de rencontrer ensemble la presse.

Le Conseiller d'État Wang Yi a déclaré que la Chine et Singapour se comprenaient mutuellement et faisaient confiance réciproque et que les relations bilatérales étaient perspectives, stratégiques et exemplaires. Depuis l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et Singapour il y a 30 ans, les relations bilatérales maintiennent toujours une dynamique de développement, devenant un important stabilisateur dans la région. La Chine est prête à renforcer les échanges stratégiques avec la partie singapourienne et à se concentrer sur la coopération dans les cinq aspects que sont la lutte antiépidémique, la coopération dans le cadre de l'Initiative « la Ceinture et la Route », le développement durable, la région de l'Asie de l'Est et le multilatéralisme, afin d'insuffler constamment un nouvel élan au développement des relations bilatérales. La Chine continuera de travailler avec les pays de l'ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est) pour approfondir la coopération, faire en sorte que l'Accord de partenariat économique régional global (RCEP) soit entrée en vigueur et mise en œuvre dans les plus brefs délais, accélérer les consultations sur le « Code de conduite en Mer de Chine méridionale (COC) », mener à bien les célébrations du 30e anniversaire de l'établissement des relations de dialogue Chine-ASEAN, créer de nouvelles perspectives pour les relations Chine-ASEAN et contribuer à la paix, à la stabilité et au développement de la région et du monde.

La partie singapourienne a déclaré que Singapour et la Chine maintenaient des relations ouvertes et franches, comme celles entre les vieux amis, et leurs échanges et coopération bilatéraux dans divers domaines étaient fructueux depuis l'établissement des relations diplomatiques. Singapour chérit les réalisations accomplies dans le développement des relations bilatérales et est disposée à travailler avec la Chine pour créer ensemble une nouvelle ère pour les relations bilatérales. La partie singapourienne apprécie hautement la Chine pour ses efforts actifs dans la coopération en matière de vaccins avec l'étranger et dans le partage des expériences sur la lutte contre l'épidémie de COVID-19. Singapour entend continuer de conjuguer ses efforts avec ceux de la Chine pour renforcer la coopération dans des domaines tels que la prévention et le contrôle de l'épidémie, les investissements et le commerce, adhérer au multilatéralisme et apporter une contribution agissante à la réponse aux défis mondiaux. Singapour soutient les pays de l'ASEAN et la Chine dans leurs efforts visant à mener à bien les célébrations du 30e anniversaire de leurs relations, soutient l'accélération des consultations sur le COC et soutient l'entrée en vigueur rapide du RCEP afin de consolider la structure ouverte de la coopération régionale.

Shenzhen TV : Selon des reportages, le 14 septembre, le Parlement britannique n'a pas accepté l'organisation d'un événement dans son siège par le groupe parlementaire multipartite sur la Chine avec la participation de l'Ambassadeur de Chine, prenant comme excuse les sanctions chinoises sur des parlementaires britanniques. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : À l'instigation de certains parlementaires antichinois, le Parlement britannique n'a pas accepté l'organisation d'un événement avec la participation de l'Ambassadeur de Chine dans le bâtiment du Parlement. La Chine le condamne vivement et sera obligée d'apporter des réponses nécessaires.

Les sanctions imposées par la Chine contre certains parlementaires britanniques antichinois constituent une réponse nécessaire à la diffusion malveillante de mensonges et de fausses informations par les personnes concernées et aux sanctions unilatérales imposées par la partie britannique, et sont entièrement justifiées et raisonnables. Pour tout acte et toute prise de parole portant atteinte aux intérêts vitaux de la Chine, elle y répond toujours de manière résolue et ne le tolère jamais.

En tant que deux grandes économies et membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies, la Chine et le Royaume-Uni ont une coopération qui répond aux besoins de développement des deux parties et qui contribue à la réponse aux défis mondiaux. Tel est un fait évident pour tous. La Chine demande au Parlement britannique de retirer immédiatement sa décision erronée, de veiller effectivement aux paroles et aux actes de certains parlementaires, de prendre en compte la sauvegarde des intérêts du peuple et du bien-être social du monde, et de faire davantage de choses tangibles pour la consolidation et le développement des relations Chine-Royaume-Uni.

Agence de presse Sputnik : Selon le reportage de Financial Times il y a quelques jours, le Président américain Joe Biden a proposé de tenir un sommet entre les Chefs d'État américain et chinois lors de son entretien téléphonique avec le Président chinois Xi Jinping. Le reportage a indiqué que le dirigeant chinois l'avait déjà refusé et que les États-Unis devraient modérer sa position vis-à-vis de la Chine. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : Je peux vous dire que dans la matinée du 10 septembre, le Président Xi Jinping a eu un entretien téléphonique sur invitation avec le Président Joe Biden. Les deux parties ont mené une communication et des échanges stratégiques francs, approfondis et vastes sur les relations sino-américaines et des questions d'intérêt commun. Les deux parties sont d'avis que les échanges approfondis entre les deux Chefs d'État sur les relations sino-américaines et les grands dossiers internationaux revêtent une grande importance pour assurer le développement des relations bilatérales dans la bonne direction. Elles sont convenues de maintenir des contacts réguliers par divers moyens.

MASTV : Lors de son récent entretien téléphonique avec la Première Ministre lituanienne, le Conseiller à la Sécurité nationale du Président des États-Unis Jake Sullivan a fait du tapage autour de la soi-disant « coercition chinoise » sur des questions liées à la souveraineté de la Chine. Quels sont vos commentaires à cet égard ?

Zhao Lijian : La culture chinoise préconise de ne pas faire à autrui ce que vous ne voudriez pas que l'on vous fasse. La diplomatie chinoise n'a jamais eu de gènes d'hégémonie ou d'impulsion de l'expansion, et n'a jamais exercé la coercition sur aucun pays. Face à des tentatives de porter atteinte à la souveraineté et aux intérêts de sécurité de la Chine, la partie chinoise prend des contre-mesures raisonnables et légitimes pour défendre les droits et intérêts légitimes du pays et sauvegarder l'équité et la justice internationales. L'étiquette de la coercition ne peut jamais être collée à la Chine.

Les États-Unis doivent cesser immédiatement de former des clans sur la scène internationale pour calomnier et salir de manière arbitraire la Chine et mettre fin à leurs tactiques visant à attiser des flammes et à provoquer des contradictions et des confrontations. Nous ne nous laissons pas intimider par ces agissements.

RCI : Hier, la Chine et les pays arabes ont organisé le 9e Séminaire sur les relations sino-arabes et le dialogue entre les civilisations chinoise et arabe dans le cadre du Forum sur la Coopération sino-arabe. Comment la Chine évalue-t-elle cet événement ?

Zhao Lijian : Le 14 septembre, le 9e Séminaire sur les relations sino-arabes et le dialogue entre les civilisations chinoise et arabe dans le cadre du Forum sur la Coopération sino-arabe s'est tenu par liaison vidéo. Les participants ont mené des discussions approfondies sur le thème « Échange entre les civilisations chinoise et arabe dans le contexte de la construction conjointe d'une communauté d'avenir partagé sino-arabe », et ont publié un rapport final. Les deux parties estiment qu'il faut persévérer dans l'établissement d'un sens de communauté d'avenir partagé, abandonner les préjugés idéologiques, transcender les conflits des civilisations, respecter la voie de développement tracée par chaque pays en fonction de ses conditions et pratiques nationales, prôner un dialogue égal sur la base de la solidarité et de la tolérance, et consolider les échanges en matière de civilisations entre les deux parties. Selon elles, il faut renforcer le dialogue entre les deux anciennes civilisations chinoise et arabe pour donner une impulsion durable au développement des relations sino-arabes, promouvoir effectivement la compréhension mutuelle entre les peuples, faire rayonner l'esprit de la Route de la Soie, consolider les fondements de la coopération sino-arabe sur le plan culturel et promouvoir la coopération de qualité dans le cadre de l'Initiative « la Ceinture et la Route ».

Ce séminaire est une activité institutionnelle importante dans le cadre du Forum sur la Coopération sino-arabe. Depuis sa création en 2005, il est devenu une importante plateforme de communication permettant aux deux civilisations de s'enrichir mutuellement et de rechercher un développement commun. Actuellement, des théories telles que la « supériorité d'une certaine civilisation », le « choc de civilisation » et l'« islamophobie » se multiplient. La Chine et les pays arabes adhèrent au dialogue, aux échanges, à la coopération et à la tolérance, et sont devenus un modèle de la coexistence harmonieuse entre différentes civilisations. La Chine est disposée à travailler avec les pays arabes pour continuer à s'attacher au concept de civilisation marqué par l'égalité, l'apprentissage mutuel, le dialogue et la tolérance, et contribuer à la construction d'une communauté d'avenir partagé pour l'humanité.

Global Times : Selon des reportages, au cours des 20 dernières années, les États-Unis ont lancé plus de 90 000 frappes aériennes dans des pays comme la Syrie, l'Irak et l'Afghanistan, qui ont causé la mort de quelque 48 000 civils. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Les États-Unis ont commis de graves crimes contre les droits de l'homme à l'étranger.

Premièrement, les États-Unis ont déclenché des guerres en s'appuyant sur de fausses informations, créant de graves désastres de droits de l'homme. Ils ont utilisé un tube de lessive en poudre comme « preuve » de la possession d'armes chimiques pour lancer la guerre d'Irak, et une vidéo mise en scène par des « Casques blancs » comme « preuve » pour lancer la frappe aérienne en Syrie. Les États-Unis n'ont vécu que 16 ans sans guerre dans leur histoire de quelque 240 ans. De la fin de la Seconde Guerre mondiale à 2001, il y a eu 248 conflits armés dans 153 régions du monde, dont 201, soit plus de 80 %, ont été déclenchés par les États-Unis. Depuis 2001, les guerres et opérations militaires illégales des États-Unis ont fait plus de 800 000 morts et déplacé des dizaines de millions de personnes.

Deuxièmement, les États-Unis ont arbitrairement tué des civils au nom de la lutte contre le terrorisme, laissant derrière eux des dettes de sang lourdes. 335 000 civils ont perdu la vie dans les guerres déclenchées par les États-Unis depuis 2001. Avant de se retirer d'Afghanistan, l'armée américaine a lancé une frappe aérienne contre une résidence civile sous prétexte de lutte contre le terrorisme, faisant dix morts parmi les civils dont des enfants de 2 ans. J'ai ici une caricature à vous montrer. Elle est l'œuvre de l'Agence de presse Xinhua et je vous la présenterai en détail plus tard. Lors de l'incident choquant qui s'est produit dans la ville irakienne de Haditha en 2005, l'armée américaine s'est livrée à des tueries folles à la suite du meurtre d'un seul soldat américain, abattant sans discernement 24 civils irakiens, dont des personnes âgées, des femmes et des enfants. Cette brutalité est scandaleuse. En 2017, la prétendue « frappe aérienne la plus précise de l'histoire » lancée par les États-Unis sur Raqqa, en Syrie, a tué de nombreux civils. Un ancien soldat américain a déclaré que les attaques de drones des troupes américaines étaient purement « des tueries pour le plaisir de tuer ».

Troisièmement, les États-Unis ont recouru de manière flagrante aux sanctions unilatérales, mettant gravement en danger les droits de l'homme des populations des pays concernés. Depuis l'apparition de la pandémie de COVID-19, les États-Unis, au lieu de restreindre l'utilisation de mesures coercitives unilatérales, les ont intensifiées, ce qui a entraîné une pénurie de fournitures antiépidémiques, une insuffisance d'approvisionnement en nourriture ainsi qu'un accès restreint à l'éducation et à l'information, et a empêché les aides humanitaires dans des pays sanctionnés tels que l'Iran, Cuba, le Venezuela et la Syrie. Ces sanctions coercitives unilatérales, qui ne sont pas mandatées par le Conseil de Sécurité, ont causé des souffrances profondes à des populations locales pour leur survie et leur développement.

Les preuves sont irréfutables et la justice se trouve dans le cœur de chacun. Il est absurde que les États-Unis portent le drapeau de la « protection des droits de l'homme » à tout bout de champ. Quels droits de l'homme ont été protégés lorsque les États-Unis ont lancé des guerres d'agression ? Quels droits de l'homme ont été protégés lorsque les troupes américaines ont tiré et lâché des bombes sur des civils ? Quels droits de l'homme ont été protégés lorsque les États-Unis ont brandi le bâton de sanctions ?

(La caricature est fournie par l'Agence de presse Xinhua)

Cette caricature est basée sur des faits rapportés par des médias, et s'est inspirée des funérailles inhabituelles en Afghanistan. Publiée sur les comptes de réseaux sociaux étrangers de l'Agence de presse Xinhua, elle a attristé et fait pleurer de nombreux internautes à l'étranger. (Les journalistes lèvent leurs téléphones portables pour prendre des photos.)

Le 29 août, l'armée américaine a lancé une frappe aérienne contre une résidence civile à Kaboul, capitale de l'Afghanistan, tuant 10 membres de la famille, y compris 7 enfants. Par la suite, l'armée américaine n'a fait que publier une déclaration, disant qu'elle allait évaluer la perte de civils causée par la frappe aérienne.

(Zhao Lijian pointe du doigt les personnages dans la caricature) Malika et Somaya n'avaient que deux ans lorsqu'elles ont été tuées dans l'attaque aérienne. La caricature est donc intitulée Les funérailles des « terroristes » à deux ans. Elle dépeint le moment où les sept enfants morts prématurément sont mis au tombeau. Au centre de l'image se trouvent des fosses funéraires. Des cercueils de différentes tailles sont alignés à côté, et des personnes en deuil descendent l'un des cercueils dans la fosse.

Je vais vous décrire deux autres scènes de la caricature. Dans la première scène, l'artiste reproduit dans le feu l'image des petits enfants lorsqu'ils étaient vivants. L'un d'entre eux est assis par terre et crie : « J'ai deux ans, je ne suis pas un terroriste ». Un autre criant « Maman » tend les mains pour un embrassement. Dix météores dans le ciel symbolisent la perte de dix vies. Il y a sept cercueils, et à l'intérieur se trouvent les chers bébés de leurs parents. Le frère aîné, ses jeunes frères et sœurs se tiennent la main et marchent vers le ciel. La scène est débordante de tristesse. Dans une autre scène plus proche, deux hommes s'accrochent à un cercueil et pleurent, et un autre homme se précipite vers les membres de sa famille décédés. Ce dernier est fermement serré par ses compagnons, et un chagrin irrépressible sort de ses yeux rouges. On peut apercevoir que les foules qui font leurs adieux sont tout autour et que derrière elles, ce sont les flammes causées par une explosion, c'est aussi un Afghanistan déchiré par la guerre.

Bloomberg : Le Président américain Joe Biden a suggéré la possibilité d'une rencontre en tête-à-tête avec Xi Jinping lors de leur entretien téléphonique la semaine dernière. Le Président Xi a-t-il l'intention de rencontrer Biden à une date rapprochée ?

Zhao Lijian : Je viens de répondre à une question similaire et je n'ai pas d'autres informations à fournir.

Agence de presse Yonhap : Aujourd'hui, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi effectue une visite en République de Corée, tandis que la République populaire démocratique de Corée a lancé deux missiles balistiques. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à cet égard ?

Zhao Lijian : Nous suivons le développement de l'affaire. La Chine s'attache toujours au maintien de la paix et de la stabilité dans la Péninsule coréenne, à la dénucléarisation de la péninsule et au règlement de la question par le dialogue et la consultation. Nous espérons que les parties concernées adhéreront au règlement politique, feront preuve de retenue, mèneront le dialogue et le contact et discuteront et exploreront des moyens efficaces de répondre de manière équilibrée aux préoccupations de toutes les parties conformément à l'« approche à double voie » et au principe d'actions échelonnées et synchronisées.

China Review News : Selon des reportages, le 13 septembre, la Compagnie d'électricité de Tokyo (TEPCO) a dit lors d'une réunion de l'Autorité japonaise de régulation nucléaire que 24 des 25 filtres des « dispositifs d'élimination des multi-nucléides » utilisés pour purifier l'eau contaminée nucléaire par la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi étaient abîmés. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Ce n'est pas la première fois que nous lisons de tels reportages. Cela nous fait tout d'abord douter de la fiabilité des équipements utilisés par la partie japonaise pour le traitement de l'eau contaminée nucléaire et ce révèle également la gestion chaotique de la TEPCO qui prend directement en charge le traitement de l'eau contaminée nucléaire. Compte tenu de nombreux antécédents de la TEPCO en matière de falsification des données et de dissimulation des incidents, toute personne qui s'intéresse à cette question ne peut s'empêcher de demander : la TEPCO est-elle capable de traiter une énorme quantité d'eau contaminée nucléaire ? La surveillance et la gestion du gouvernement japonais sont-elles mises en place ? La décision du Japon de déverser l'eau contaminée nucléaire dans la mer est-elle responsable ? La partie japonaise doit donner une explication à la communauté internationale sur ces questions.

Le traitement de l'eau contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima doit être effectué avec la plus grande prudence et aucune erreur ne sera tolérée.

CNBC : Les dirigeants du « Quad » (les États-Unis, le Japon, l'Inde et l'Australie) tiendront leur première réunion à Washington le 24 septembre. Cette réunion se déroulera en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies. Les quatre pays ont annoncé en mars dernier qu'ils mèneraient une coopération plus étroite dans des domaines tels que le climat, la technologie et les infrastructures. Quelle est la réponse de la Chine à l'approfondissement progressif de la coopération entre les États-Unis, le Japon, l'Inde et l'Australie ?

Zhao Lijian : Hier, j'ai déjà répondu à une question concernée. Veuillez consulter la transcription concernée.

TASS : Hier, selon des sources, un représentant des Talibans afghans a tweeté que l'Ambassadeur de Chine en Afghanistan Wang Yu avait félicité le nouveau gouvernement afghan pour sa formation. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Zhao Lijian : Je peux vous dire que l'Ambassade de Chine en Afghanistan fonctionne normalement en Afghanistan. Nous sommes disposés à rester en communication avec le nouveau régime afghan.

The Paper : Le 13 septembre, le porte-parole des Talibans afghans Suhail Shaheen a dit que les États-Unis devraient dégeler les actifs afghans car ces derniers appartenaient au peuple afghan. Selon lui, à l'heure actuelle, la situation économique en Afghanistan est très grave et cette action américaine vise le peuple afghan. Le gouvernement intérimaire afghan prendra toutes les mesures juridiques possibles pour exhorter les États-Unis à dégeler les actifs afghans. Des personnalités de la communauté des affaires afghane se sont également plaintes du fait que le gel des actifs de l'Afghanistan par les États-Unis avait gravement affecté les échanges économiques normaux et les activités d'importation et d'exportation de l'Afghanistan. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : M. Shaheen a raison. Ces actifs appartiennent à l'Afghanistan et doivent être utilisés pour le peuple afghan. Les États-Unis ne doivent pas les geler de manière déraisonnable. Les États-Unis doivent faire face à la demande légitime de l'Afghanistan, renoncer aux actes de faire pression et d'imposer des sanctions et cesser de créer des obstacles à l'économie, au bien-être du peuple, à la paix et à la reconstruction en Afghanistan.