Soyons vigilants à la manipulation politique derrière le « Sommet pour la démocratie »

2021-12-15 00:24

Les 9 et 10 décembre prochains, les États-Unis organiseront par visioconférence un « Sommet pour la démocratie ». Les États-Unis ont beau prétendre qu’ils « ne cherchent pas une nouvelle Guerre froide ni n’incitent à la division dans le monde ». Alors que ces propos résonnent encore dans nos oreilles, ils ont fait volte-face pour semer la division, réprimer ceux qui ne sont pas d’accord avec eux et attiser l’antagonisme idéologique dans le monde, et ce, au nom de la « démocratie », au grand dam des efforts solidaires mondiaux dans la lutte contre la COVID-19 et la quête de la reprise économique. Nous aimerions demander, un tel « sommet » vise-t-il à célébrer ou à saper la démocratie ? La manipulation politique qui se cache derrière mérite notre vigilance.

La démocratie n’est pas une propriété exclusive.La démocratie est le droit universel detous les peuples, et non l’apanage d’un seul pays ou quelques pays. Il n’y a jamais eu de modèle panacée de la démocratie, et encore moins de système démocratique supérieur aux autres. Il n’existe pas une voie unique vers la démocratie. Étant donné les différences entre les pays en termes d’histoire, de culture, de système sociétal et de stade de développement, il est impossible qu’il n’y ait qu’un modèle, un ensemble de normes ou une voie pour la démocratie, puisque sa pratique varie selon les réalités des pays. Comme l’histoire l’a prouvé à maintes reprises, la démocratie transplantée ne fonctionne pas et les modalités de réalisation de la démocratie doivent être profondément enracinées dans le sol national afin de s’assurer que le peuple ait une participation suffisante et éprouve une grande satisfaction. Au cours de plus de 70 ans d’exploration et de pratique, la Chine s’est appliquée à développer une démocratie populaire dans tout processus et a mis en place tout un système de démocratie politique socialiste efficace et adapté à ses réalités, ce qui a permis de créer une série de miracles – stabilité à long terme, développement rapide et éradication de la pauvreté absolue – et ainsi gagné le soutien de l’écrasante majorité du peuple chinois. C’est une démocratie qui bénéficie véritablement au peuple. En revanche, les États-Unis, en se posant en donneurs de leçons, ont prêché de force la « révolution de couleur » et la « transformation démocratique » et piégé tant de pays en développement dans les tourmentes politiques et les troubles sociaux, produisant tellement de chaos dans le monde !

La démocratie n’est pas une étiquette.Il appartient à son peuple de juger si un pays est démocratique ou non. Les États-Unis ne sont qu’un des nombreux pays souverains dans le monde, mais ils tentent de monopoliser la définition et l’arbitrage concernant la démocratie, de juger qui est « bon élève » et qui est « mauvais élève » selon leur bon vouloir et de décider arbitrairement qui est « pays démocratique » et qui est « régime autoritaire ». Il s’agit d’une flagrante « hégémonie de démocratie ». Hiérarchiser artificiellement les pays en leur collant des étiquettes de « démocratique » ou de « non démocratique » n’a rien de bon, sauf provoquer la division et la confrontation. D’autant plus que le « phare de la démocratie » s’est effondré depuis longtemps. Selon des sondages, 44% des personnes sondées dans le monde pensent que les États-Unis sont la plus grande menace à la démocratie mondiale, 81% des Américains pensent que la démocratie américaine est confrontée à de graves menaces intérieures, 57% des personnes interrogées dans le monde et 72% des personnes interrogées aux États-Unis pensent que les États-Unis ne sont pas un bon modèle de démocratie, et 17% à peine des personnes sondées dans les 16 économies avancées qui sont alliées ou partenaires des États-Unis estiment que la « démocratie américaine » est un exemple à suivre.L’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale a récemment inclus pour la première fois les États-Unis sur la liste des « démocraties en recul ». Pour un pays avec un tel énorme « déficit démocratique », avec quel droit peut-il se poser en « juge de la démocratie » ?

La démocratie n’est pas un slogan.La démocratie n’est pas une parure, elle ne devrait pas être mise sur un piédestal ou se réduire aux discours grandiloquents. La démocratie, c’est se mettre à l’écoute du peuple, pour améliorer la gouvernance, connaître ses besoins et lui apporter une meilleure vie. Si le peuple n’est réveillé que lors du suffrage et est forcé de dormir une fois l’élection terminée, s’il ne fait qu’écouter les promesses séduisantes lors de la campagne électorale et perd tout droit à la parole une fois l’élection terminée, s’il n’est flatté que lors du démarchage électoral et est délaissé une fois l’élection terminée, ce n’est pas la véritable démocratie. La démocratie populaire dans tout processus de la Chine est une démocratie qui permet au peuple de jouir pleinement du droit à l’information, à l’expression et à la supervision, et d’y participer dans l’ensemble du processus. Au cours de l’élaboration du 14ePlan quinquennal du développement économique et social, le gouvernement chinois a largement consulté le peuple et recueilli plus d’un million de remarques et de suggestions rien que par le biais d’une campagne de consultation en ligne. En revanche, les États-Unis, où la démocratie s’est assombrie et est tombée de l’autel, continuent à fermer les yeux sur les maux de leur démocratie et se complaisent à former de « petits cercles » et « petits clans » sous couvert de la démocratie. Les États-Unis devraient vraiment faire un examen de conscience et se concentrer davantage sur la résolution des problèmes épineux à l’intérieur du pays, comme la discrimination raciale, les déchirures sociales et la polarisation entre les riches et les pauvres. 

La démocratie n’est pas un outil.Politiser la démocratie, la transformer en arme, l’instrumentaliser dans le but de s’ingérer dans les affaires intérieures, d’empiéter sur la souveraineté d’autrui, et de maintenir sa propre hégémonie, c’est trahir et saboter l’esprit et les valeurs démocratiques. Les États-Unis ont beau prétendre être « leaders » et « défenseurs » de la démocratie, ils sont depuis longtemps devenus une source de chaos dans le monde. Citant Dakota Wood, chercheur principal sur le projet de défense de la Heritage Foundation, le magazine américain The National Interest affirme que les États-Unis sont impliqués dans une guerre tous les 15 ans en moyenne. Les États-Unis ont déjà commis méfait sur méfait dans leurs ingérences au nom de la « démocratie » et les pratiques hégémoniques sous couvert des « droits de l’homme », ce qui a longtemps suscité l’indignation des peuples du monde. Aujourd’hui, en ce moment critique de la lutte solidaire mondiale contre la COVID-19, les États-Unis cherchent à répéter leur vieux tour de passe-passe. En organisant un « Sommet pour la démocratie », ils tentent de répandre le faux récit de « la démocratie contre l’autoritarisme », de prôner le « double critère » de la démocratie et de pratiquer la politique des blocs et le jeu à somme nulle. Pour leurs intérêts égoïstes, ils n’hésitent pas à ramener le monde dans une dangereuse confrontation des camps comme à la Guerre froide. Leurs sinistres intentions sont claires comme le jour.

Alors que le monde d’aujourd’hui est confronté à de nombreux défis planétaires, ce dont nous avons besoin, c’est la solidarité et non la division, c’est la coopération et non la confrontation. Le prétendu « Sommet pour la démocratie » ne saura pas sauver la démocratie américaine bien malade. Il ne fera que démasquer le vrai visage des États-Unis en tant que « saboteurs » de la démocratie. Tous les pays du monde sont appelés à résister à ces actes « anti-démocratiques » et « pseudo-démocratiques », à renforcer la solidarité et la coopération sur la base des buts et principes de la Charte des Nations unies, à défendre le vrai multilatéralisme et à relever conjointement les divers défis, afin de contribuer ensemble au progrès de l’humanité.